« Comme un homme que console sa mère, ainsi je vous consolerai »
Cet extrait du texte du cinquième mouvement pourrait définir l’esprit tout entier voulu par Brahms dans son Requiem Allemand. La mort est une compagne familière pour Brahms et elle serpente en toute liberté dans son oeuvre faisant quasiment partie du paysage, immuable et proche, à la fois sereine et poignante.
Ce Requiem Allemand, d’après des paroles des Saintes écritures, pour soli, choeur et piano à 4 mains n’est absolument pas un Requiem, au moins au sens liturgique du terme car aucune prière des morts n’est ici utilisée. Il choisit de courts extraits de passages bibliques qu’il monte ensuite suivant un schéma spirituel et démonstratif. Il proclame fièrement la grandeur de la langue allemande renouant avec les courants profonds qui parcourent Brahms – Heinrich Schütz et Martin Luther. L’unité vient des textes choisis par Brahms qui est son propre dramaturge et de l’instrumentation désincarnée, « surnaturelle » posée par Brahms sur les mots.
Concerts :
Samedi 6 juin 2009 – Abbatiale Saint Géraud d’Aurillac – 20h30
Dimanche 7 juin 2009 – Abbatiale de Conques – 16h
Direction Musicale : Anne Launois – Annie France Gauthier
Piano : Claude Gosse de Gorre – Yann Zarzelli
Choeurs : Atelier Vocal du Conservatoire Musique et Danse d’Aurillac et Chorale Universitaire de Clermont Ferrand
Outil gratuit et accessible à tous